«Invisible Man» : une réécriture maligne et dans l’air du temps

THE INVISIBLE MAN Copyright 2020 Universal Pictures

On se souvient du classique de 1933 et de Claude Rains qui s’entourait le visage de bandages pour effrayer les gens du village. Près de 87 ans après, la version 2020 prend un chemin bien différent. Cette production Blumhouse (Insidious, Paranormal Activity) emmenée par Elisabeth Moss (The Handmaid’s Taile) revisite le mythe de l’homme invisible dans une version résolument horrifique sous fond de violence conjugale, et ça fonctionne.

Que raconte Invisible Man ?

 

En couple avec un brillant scientifique, violent pervers et narcissique, Cécilia décide un jour de fuir le foyer conjugal. Réfugiée chez un ami, elle apprend que son tyran s’est suicidé et qu’il lui lègue une grande partie de sa fortune. Alors qu’elle croyait enfin pouvoir mener une existence paisible, une suite d’événements étranges lui fait penser que son ex ne serait pas réellement mort, jusqu’à en avoir la certitude. Il a trouvé un moyen de se rendre invisible et compte bien lui faire payer sa fuite.

Notre avis

⭐⭐⭐⭐

 

Blumhouse nous livre cette fois une belle surprise avec cette nouvelle adaptation réalisée par Leigh Whannell, le scénariste de Saw. Très à l’aise dans l’art de tisser le suspense, son talent s’exprime tout naturellement dans ce long-métrage parfaitement maîtrisé.

Whannell amplifie la peur que peuvent nous procurer les agissements pervers d’un homme invisible en créant une véritable allégorie du conjoint violent.  C’est rusé et c’est ce qui fait rend son personnage d’autant plus terrifiant, permettant à son film de s’inscrire complètement dans son époque.

Elisabeth Moss est quant à elle assez remarquable dans ce rôle, une prestation intense et habitée.

Le personnage de H. G. Wells s’inscrit dans l’air post #MeToo, et c’est très bien vu.

: très mauvais

⭐: mauvais

⭐⭐ moyen

⭐⭐⭐: bon

⭐⭐⭐⭐: très bon

⭐⭐⭐⭐⭐: excellent

Published By: Thomas de Cinemu

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