Après Juste la Fin du Monde et John F. Donovan, le jeune réalisateur québécois revient au long-métrage plus «confidentiel». Celui que la critique adulait, assommé de compliments à n’en plus faire toucher le sol s’octroie un premier rôle, un exercice auquel il s’était déjà mesuré dans J’ai tué ma mère. Cinému vous en parle dans la suite…
Matthias et Maxime, ça raconte quoi ?
Deux amis d’enfance acceptent de tourner dans un court métrage. Ils apprennent ensuite qu’une des scènes nécessite qu’ils s’embrassent. Après le tournage, le baiser leur reste en tête, les tourmentes et le doute s’installe sur leur sexualité, bouleversant l’équilibre de leur vie.
Notre avis
⭐⭐⭐⭐
Matthias & Maxime a quelque chose de lumineux et existentiel, comme une douce et émouvante balade. Dolan signe une fable de millennaux pour millennaux à portée universelle tout à fait maîtrisée et d’une certaine manière, nous rappelle qu’il n’a encore que 29 ans (on aurait parfois eu tendance à l’oublier).
Non sans user de tous les codes du mélodrame, à aucun moment ce long métrage ne tombe dans le pathos. Sa grande force ? Une galerie de personnages secondaires irrésistibles.
La réflexion sur le coup de foudre et le désir impossible est quant à elle malicieusement étirée, peut-être un peu trop, quitte à nous laisser sur notre faim, et sa maladresse touchante nous ferait presque oublier qu’il s’agit d’un 8e film.
Certains diront que le réalisateur ne fait que ressasser ses thèmes de prédilection, chez Cinému, nous dirions plutôt qu’il affirme sa patte. Matthias & Maxime prend la forme d’une belle conclusion, celle d’une décennie prodigieuse.
✩ : très mauvais
⭐: mauvais
⭐⭐ moyen
⭐⭐⭐: bon
⭐⭐⭐⭐: très bon
⭐⭐⭐⭐⭐: excellent