«Avengers: Endgame», spleen et idéal

Avengers Endgame

NE CONTIENT AUCUN SPOILER.

Une chose est sûre, ce dernier Avengers, qui vient clore le premier cycle du MCU entamé en 2008 avec Iron Man, laissera des marques au Box-Office. Après seulement une petite semaine d’exploitation, le film des frères Russo dépasse le milliard de recettes. S’il continue sur cette lancée, il se pourrait bien qu’il détrône Avatar et ses 2,7 milliards. Ce sont d’ailleurs déjà près de 3 millions de spectateurs qui se sont rués dans les salles obscures françaises, pour aller admirer ce blockbuster en forme d’au revoir. La liste des records est longue et est loin d’être achevée…

Avengers – Endgame, ça raconte quoi ?

Après que Thanos ait détruit la moitié des êtres vivants sur la planète, les derniers Avengers se rassemblent afin de ramener à la vie ceux qui ont disparu. Ils sont rejoints par Carol Denvers, alias Captain Marvel. Dans cette aventure ultime, leurs super-pouvoirs et leurs aptitudes hors du commun pourraient ne pas être suffisants.

Notre avis

⭐⭐

Il vous faudra sans doute digérer quelque peu cette longue conclusion. Avec Endgame, Marvel a fait le choix du fan service excessif et d’un long-métrage touffu, difforme, trop long et mal abouti.

Oui, ce dernier volet des Avengers peine à offrir l’immense spectacle promis, mais était-ce seulement possible ? Un projet démesuré qui, telle une montagne russe mal rodée, finit par donner le tournis et fait grandir un sentiment d’inconfort et de frustration.

À trop vouloir glaner de fortes émotions auprès du spectateur, rire, larmes, surprise, rien ne prend vraiment, tout n’est que survolé. On se sent comme un touriste dans un magasin de souvenirs, constamment interpellé par du chantage affectif. D’ailleurs, on finit par céder des sourires à du comique de situation au ras des pâquerettes et au pathos, en pleine conscience des ficelles grossières et attendues.

Reste la nostalgie d’une génération de films qui a ponctué l’histoire du cinéma de beaux moments, la force de ce dernier opus est sa volonté de lui rendre hommage et le spleen qui s’en dégage.

Il ne s’agit pas là d’un mauvais film, ou alors nous essayons aveuglément de nous persuader du contraire. C’est un peu la magie de Disney, mais aussi le commencement d’une étrange ère de domination lisse et docile du cinéma à grand spectacle par le géant américain. Machine à cash, aspirateur tout public.

Les Avengers ne sortiront donc que par la petite porte.

: très mauvais

⭐: mauvais

⭐⭐ moyen

⭐⭐⭐: bon

⭐⭐⭐⭐: très bon

⭐⭐⭐⭐⭐: excellent

 

Published By: Thomas de Cinemu

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