Shameless US, l’irrévérencieuse

Le 5 novembre prochain, l’attente interminable des nouvelles aventures des Gallagher prend fin. Le show rempile pour une 8ème saison (déjà), et vous n’êtes sans doute pas au bout de vos surprises.

Une des meilleures transposition US de série

Shameless, c’est avant tout un programme anglais qui fut diffusé sur Channel 4 au Royaume-Uni de 2004 à 2013, comptant pas moins de 139 épisodes. Une série qui a révélé l’acteur James McAvoy, récemment en tête d’affiche de Split ou encore Atomic Blonde.

Dans sa version originale, le show est sans doute un des meilleurs dans son pays, tout autant adulé que la célèbre Skins. Un portrait acerbe de l’Angleterre profonde, dans tout ce qu’elle a du plus cruelle, réaliste, mais aussi touchante.

Au regard du succès, la chaîne américaine Showtime, connue pour ses shows cultes tels que Dexter, Californication, Twin Peaks, Weeds, Homeland ou encore The L World. S’empare de la licence et l’adapte dans une version US. Le résultat est audacieux et convainc très vite. Il faut dire que Showtime n’est pas à son coup d’essai en matière de programme coup de poing, allant à l’encontre des codes habituels du divertissement.

Pourquoi Shameless est avant tout une série sociale ?

Dans ses deux versions, sont mis en scène le quotidien de deux familles de la classe sociale ouvrière et débrouillarde, dans tout ce qu’elle a d’extrême. Souvent réaliste, la réussite sociale est au cœur des problématiques des personnages. Galères d’argent, alcoolisme, activités clandestines, la famille Gallagher est débrouillarde, mais pas toujours de la bonne façon.

L’éducation est une pièce maîtresse de sa construction. Régit-elle vraiment l’avenir de chacun ? le message d’anti-déterminisme est fort mais la désillusion l’est souvent tout autant.

Il est parfois plus simple de s’identifier aux personnages, loin de la rêverie des jeunesses dorées de Gossip Girls ou Beverly Hills, à tour de rôle on les adore autant qu’on les déteste. Leurs choix s’imposent à nous et leur erreurs aussi.

Le parcours de la famille Gallagher made in US et ce que vous réserve la prochaine saison

https://twitter.com/emmyrossum/status/910902401103650816

Dans cette famille, la mère est aux abonnés-absents, le père, véritable alcoolique n’a que faire de sa progéniture tendit qu’il se sert de tout le monde pour gagner argent et confort, au détriment de sa famille. En parallèle, Fiona en est réduite à enchaîner les boulots et mettre de côté sa vie entière afin de répondre à tous les besoins quotidiens du foyer. Son frère Lip’ est le génie de la famille, mais noie son potentiel dans l’alcool, le poussant à ravager toutes ses possibilités d’avenir brillant. Ian assume d’abord difficilement son homosexualité, mais finit par trouver une certaine stabilités. Stabilité à laquelle il se confronte lors de ses crises bipolaires, maladie mentale héritée de sa mère. Deb’ est quant à elle une jeune ado qui a voulu grandir trop tôt, sans avoir vécu son enfance. Elle tombe rapidement enceinte et devient une jeune mère précoce, un enfant s’occupant d’un enfant. Carl joue les petits caïds, et le protecteur mais c’est en vérité un enfant dont on a volé la jeunesse, qui essaie juste d’obtenir un semblant de reconnaissance de son entourage. Enfin, le petit dernier Liam, est un petit garçon discret, qui parle peu, spectateur involontaire des frasques de sa famille.

La fin de la saison 7 se teinte d’une touche d’optimisme, en effet, Fiona semble enfin avoir trouvé sa voie en devenant propriétaire d’un immeuble. Lip’ semble déterminé à arrêter de boire. Ian a dû dire adieu à Mickey, qui s’est enfuit pour le Mexique. La relation de Deb’ avec sa sœur s’est améliorée, elle se reprend en main. Pour finir, c’est peut-être enfin l’année du changement pour Frank, la mort de son amour pourrait bien le changer profondément (ou pas).

https://www.youtube.com/watch?v=7bpctLtVGug

Published By: Thomas de Cinemu

Vous devinerez aisément quels sont mes trois passe-temps favoris, reste le troisième, l'écriture. C'est d'ailleurs cette combinaison qui a permis la naissance de ce webzine. Côté professionnel, j'ai travaillé pour un célèbre site d'actualité où j'ai été en charge de la partie divertissement et ai été amené à définir une stratégie éditoriale globale La petite voix de la création résonne toujours dans un coin de ma tête. Et je suis toujours à l'affut des dernières infos croustillantes autour de la pop-culture. Libre à vous désormais d'entendre mes avis, qui me sont propres, mais qui vous aideront peut-être où vous divertiront. J'espère pouvoir vous amener de belles découvertes ainsi que de beaux échanges.

1 thought on “Shameless US, l’irrévérencieuse

  1. Angelilie says:

    beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. J’aime beaucoup. je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon blog. au plaisir

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